| POLITIQUE |
Jacques Mellick fils, Frédéric Cuvillier, Joël Duquenoy, entre autres, autour de Michel Lefait
Les militants du Parti socialiste qui soutiennent la motion A, celle de Bertrand Delanoë, pour le congrès de Reims du 14 au 16 novembre, étaient à Arques, samedi, pour affirmer leur soutien au maire de Paris.
Six motions, trois principales. Celles de Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Ségolène Royal. L'expression d'un Parti socialiste qui s'émiette depuis les présidentielles de 2007. Le congrès de Reims, en novembre, doit en fixer la ligne et la direction, ses militants veulent y voir comme un espoir dans la crise. « Notre message n'a jamais été plus d'actualité, martèle Frédéric Cuvillier, député maire de Boulogne-sur-Mer, L'État doit être modernisateur. C'est ce que nous disons en tant que socialistes, en tant que socio-démocrates. » Samedi, l'édile boulonnais est à l'invitation du député Michel Lefait à la mairie d'Arques, avec Guy Delcourt, député maire de Lens, Joël Duquenoy, Bertrand Petit ou Jacques Mellick fils. Pour dire en conférence de presse qu'ils soutiennent la motion de Bertrand Delanoë au congrès de Reims, et le verraient bien endosser le costume de premier secrétaire. Il est le seul qu'ils sentent capable de « transformer les ambitions nationales du parti » dit Michel Lefait. Qui y voit un signe. Par tirage au sort, la motion de Delanoë est devenue motion A. Synonyme de celle qui obtiendra le plus de suffrages ?
Les représentants du PS du Pas-de-Calais qui le soutiennent y croient. « Nous devons obtenir une large majorité, ce sera un gage d'efficacité », soutient Michel Lefait. Ambition difficile quand la bataille fait rage. Quand au sein d'un parti on se déchire. On tacle le « show » de Ségolène Royal, on critique un président du conseil régional qui soutient Martine Aubry et le taxe d'avoir trop peu d'ambitions, on évoque un désaccord avec Serge Janquin, premier secrétaire fédéral, soutien également de Martine Aubry. « On parle de niveau national, de changement de premier secrétaire, mais c'est pareil au niveau fédéral et des sections, rappelle Guy Delcourt. Il ne peut pas se revendiquer comme seul candidat. » S'il ne manque pas de tirer à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy, le PS s'oppose donc en son sein. Malgré six motions. Les élus continueront de défendre la leur à Boulogne-sur-Mer, Lens, Arras ou Béthune.
mardi 14.10.2008, 05:20 - La Voix du Nord Saint Omer
PAR JENNIFER-LAURE DJIAN
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