Synthèse sur le thème : l’enjeu de la solidarité Ce qui a toujours rassemblé les acteurs, militants et sympathisants de la gauche c’est la lutte contre les inégalités.
Actuellement, nous vivons au sein d’une société profondément inégalitaire avec d’énormes inquiétudes concernant l’avenir. Inégalités de revenus et de patrimoines, dans l’accès au savoir, territoriales, entre les hommes et femmes, générationnelles ainsi qu’un effritement de notre protection sociale. La plus grande réussite de la gauche au pouvoir entre 1997 à 2002 concerne sans aucun doute les créations d’emplois plus de 2 millions en 5 ans et la diminution du chômage. Cependant sur certaines questions importantes nous ne sommes pas allés assez loin notamment sur le logement, le pouvoir d’achat ou la réforme du système fiscal
Le gouvernement Raffarin en place depuis bientôt 3 ans a plongé le pays dans une véritable régression sociale avec 200 000 chômeurs en plus. Au delà de l’emploi c’est l’ensemble de notre système de protection et de relation du travail qui est mis en cause. Les plans sociaux se multiplient, la précarité augmente à travers les CDD, le chômage atteint 10% de la population active soit 2 800 000 personnes, la suppression des emplois jeunes, la fin des 35 h Etc ……. Parallèlement à cela les innovations de M.FILLION avec le RMA et le CIVIS (contrat d’insertion dans la vie sociale) se sont soldés par un échec.
Quant aux contrats d’avenir de M.BORLOO, ils restent virtuels faute de financement. Ce qui est bien réel c’est que 4 millions d’hommes et de femmes vivent sous le seuil de pauvreté, le nombre d’allocataires du RMI a progressé de 12% sur les 12 derniers mois pour atteindre 1,2 millions de personnes. La réforme des retraites ne règle pas le problème financier à moyen terme, en revanche elle organise par la baisse programmée des pensions, l’allongement des conditions d’accès, le recours progressif aux fonds de pensions. Au bout du processus il y a la remise en cause de la solidarité intergénérationnelle.
La réforme de l’assurance maladie va dans le même sens. Ce dispositif engage le déremboursement des assurés sociaux et met en place une médecine à plusieurs vitesses. Face à toutes ces dérives libérales quelles sont les perspectives d’avenir ? La société a profondément muté depuis des années. Désormais plongé dans un capitalisme mondialisé nous devons lutter à différents niveaux du local au mondial. Le défi du nouveau siècle demeure avant tout économique puisqu’il s’agit d’un rapport de force planétaire entre le capital et le travail. Mais la mondialisation a également des dimensions sociales, culturelles, politiques, écologiques. Au sein de ce capitalisme mondialisé les réformes à faire et les mesures à prendre demanderont une forte volonté de notre part
La logique politique de la droite considère que le modèle social français a vécu et prépare une société individualiste ou chacun est laissé à son malheur ou à son succès. Au contraire nous pensons que la meilleure trajectoire pour notre pays réside en l’égalité des chances qui ne sépare pas la production des richesses de sa juste redistribution et qui veut donner à chacun les conditions réelles de son émancipation personnelle. La France dispose d’atouts nécessaires et des ressources humaines pour réussir dans l’avenir ( 4ème puissance économique mondiale, 1er agriculture d’Europe, démographie dynamique, industries compétitives, services publics de qualité, économie sociale dynamique...)
Il faut donc une ambition collective pour préparer l’avenir avec une société qui donnera toutes ses chances à chacun tout au long de la vie. A l’instar de certains pays en Europe du nord nous devons allier dynamique économique et innovation avec la solidarité et la sécurité pour tous. Il convient de contrer les dérives du libéralisme financier dans notre pays ainsi qu’en Europe et dans le monde.