- LES MISSIONS DU FMI :
Le FMI a été crée à la conférence de Bretton Woods en 1944 pour stabiliser les taux de change internationaux et surveiller le système monétaire international.
Le FMI a pour mission :
- rendre toujours possible et faciliter les paiements internationaux et surtout éviter les cas de cessation de paiement,
- assurer la stabilité des taux de change entre les monnaies,
- d’entretenir une coopération et une négociation permanente entre ses membres,
- favoriser l’expansion du commerce international.
2- LE POUVOIR DU FMI :
Il est juste de parler du pouvoir du FMI, car aucun de ses prêts, à l’exception de ceux qui sont liés aux catastrophes naturelles, n’est accordé sans conditions. L’assistance financière du FMI est liée à l’adoption par le pays emprunteur de certaines mesures de politique économique plus au moins contraignantes. Globalement il s’agit d’un programme économique appelé « Plan d’ajustement structurel négocié par l’emprunteur et le fonds.
Le FMI est une institution discrète voir secrète, la plupart des documents qu’il utilise sont exclusivement à usage interne. Ces documents sont pourtant d’une importance capitale pour la définition de la politique que suivra le pays emprunteur.
Depuis plus de dix ans des associations, des universitaires, des économistes et des citoyens avisés ont analysés et dénoncés les effets sociaux souvent graves des mesures économique liées aux prêts accordés par le FMI
3- LES ERREURS DU FMI :
malgré sont rôle de surveillance, le FMI n’a pas pu prévenir la situation de cessation de paiement du Mexique et la crise du « Peso », entre 1982 et 1994.
En 1986 des émeutes de la faim éclatent en Zambie après la hausse de 120% des denrées alimentaires : le Président déclarent « les conditions liées aux prêts d’ajustement structurel sont intolérables ».
1984-1999 : la dette totale des pays du Tiers-monde a doublé passant de 895 milliards de dollars à 1770 milliards.
1997 : Mobutu quitte le Zaïre avec une fortune personnelle de 4 milliards de dollars constituée avec la complicité du FMI.
1998-2001 : le FMI n’a pas prévu aussi les scandales boursiers en cascade à la faillite de l’Argentine….
Le FMI travaille donc, dans une optique à court terme qui ne tient pas compte des données sociales et environnementales des pays emprunteurs. Le FMI (et la Banque mondiale) sont devenus les premiers financeurs du développement dans les pays du Sud. Ce rôle leur a parmi de placer les politiques économiques et sociales de ces pays sous leur tutelle. D’où la nécessité de les réformer en profondeur.
4- PROPOSITION DE QUELQUES REFORMES :
- La création d’un département d’évaluation indépendant, afin de permettre aux populations concernées de défendre leurs droits,
- Transparence sur les activités du FMI et publication des documents cadres,
- Une révision de la répartition du pouvoir au sein des conseil d’administrations afin d’assurer une meilleure représentation des pays du Sud (19% pour les USA, 5,11% pour la France),
- La lutte contre la pauvreté doit être placée au cœur des politiques,
- Le FMI doit se limiter à la gestion des crises et ne pas se consacrer au développement, ni aux économies en transition.
- Il doit être dessaisi de la collecte des statistiques économiques et ne pas être le seul organisme à assurer une fonction de surveillance des économies,
- L’élection du directeur général du FMI par l’assemblée de l’ONU et non pas par des conseils d’administrations,
- La réintégration effective au sein de l’ONU et sa soumission à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,
- L’annulation de la dette injuste et impayable des pays les plus endéttés.