Avant de présenter la motion portée par Bertrand Delanoë, à Beuvry, hier soir lors d'un rassemblement fédéral du PS, Pierre Moscovici a porté la bonne parole, rue Copernic.
PAR DAVID CIERNIAK
L'invitation était signée Jacques Mellick fils. Rue Copernic, siège de la section PS béthunoise, on retrouvait Frédéric, Guy, Michel... Comprenez Frédéric Cuvillier, député-maire de Boulogne, Guy Delcourt, député-maire de Lens, Michel Lefait, député... Mais hier soir, on était en famille.
Alors, on était prié de laisser son nom de famille au vestiaire. Avec les vestes. Et de regarder devant. L'avenir. Le congrès de Reims, en novembre. Les élections présidentielles en 2012.
Et s'il y avait des personnalités départementales, on reconnaissait aussi des représentants des sections socialistes de Lapugnoy ou encore Chocques. « Des camarades de la motion A », résumait Jacques Mellick fils. Lui qui marchait dans les pas de Pierre Moscovici, avec le mouvement À gauche en Europe, a pris « (son) bâton de pèlerin et fait le tour des sections dans le Pas-de-Calais ». Tout comme Pierre Moscovici qui poursuit son tour de France. Avant hier à Lyon, aujourd'hui à Brest, hier à Béthune et Beuvry. Jacques Mellick fils a, lui, comme étape Saint-Omer ou encore Lens, Boulogne et Arras.
Clarté, courage et créativité
« Je suis très heureux d'accueillir Pïerre (Moscovici : ndlr) car c'est un ami et il incarne le socialisme rénové, la gauche humaniste... », débutait Jacques Mellick fils. Et d'embrayer rapidement sur l'économie : « Nous acceptons l'économie de marché comme un outil pour assurer le progrès social et respecter l'environnement. » Sans pouvoir s'empêcher de citer DSK et la ligne sociale démocrate. « Avant de redistribuer des richesses, il faut les produire », déclarait Jacques Mellick fils. « Ce n'est pas libéral que d'être pour l'économie de marché », renchérissait Guy Delcourt. En référence à la déclaration fracassante de Bertrand Delanoë, « je suis socialiste et libéral ». « Moi aussi, ajoutait Pierre Moscovici, je suis libéral comme le PS qui a aboli la peine de mort, créé le PACS, la parité, libéré l'audiovisuel, la décentralisation... tout cela, ce sont des libertés ! »
Pierre Moscovici a appelé les votes des militants d'une fédération « cohérente et habituée à la discipline ».
L'économie, c'est bien là, avec l'Europe - l'issue de la crise ne peut-être qu'européenne pour l'ex-ministre jospinien -, l'un des sujets les plus délicats à aborder dans un bassin, ex-minier certes, mais aussi miné par une réindustrialisation post-houillière qui s'essouffle. Logement, santé, éducation... étaient les items préférés de la soirée, avant une attaque en règle comme « le désengagement de l'État de droite envers les collectivités ».
Là aussi, Jacques Mellick fils, Michel Lefait et Frédéric Cuvillier ont appuyé là où ça fait mal en déclarant que c'est bien de gagner des élections municipales et régionales, mais que le PS doit avoir un destin national. Et pour eux, cette voie royale passe par la motion A, « celle de la clarté, du courage et de la créativité » et non par celle de Benoît Hamon, qualifiée de « repli national » ou celle de Martine Aubry, comparée à un attelage. « Qui mieux qu'à Béthune sait qu'un attelage rassemblant des hommes d'horizons différents ne peut aller loin ? », déclarait Frédéric Cuvillier. Jacques Mellick père, venu simplement « saluer un ami » ne prit pas la parole. Pour lui, tout était dit. •
bonjour c'est robert ! pourquoi mon copain guy n'est pas sur la photo ? impose toi guy !
Rédigé par : robert | 21 octobre 2011 à 16:40