Pierre Moscovici estime que le Congrès de Reims a montré aux Français la face sombre du parti socialiste. Mais, à ses yeux, il ne s’agit là que d’une catastrophe annoncée qu’il avait essayé un temps d’éviter en tentant d’offrir une alternative sur sa personne dans le combat des chefs. Le président de la Communauté d’Agglomération du pays de Montbéliard décrypte la « mécanique perverse », « la combinaison détonante » qui ne pouvait que conduire à l’échec actuel.
D’une part « un parlementarisme absolu » des institutions socialistes lié à un mode de désignation du Congrès à la proportionnelle absolue à partir du vote des motions et, à l’inverse, une présidentialisation insidieuse introduite en 1995, à l’initiative de Lionel Jospin, par la désignation directe du Premier secrétaire par les militants. S’ajoute à cela, un autre élément, non structurel celui-ci, ce que Pierre Moscovici qualifie « d’irresponsabilité de certains dirigeants », de sa famille politique en particulier, les sociaux-démocrates. Sans le citer, on devine que c’est son frère ennemi Strauss-Kahnien, JC Cambadélis, qui est en ligne de mire, accusé d’avoir fait le jeu des fabiusiens et de Martine Aubry.
Homme intelligent, Pierre Moscovici n’est pas dans le ressentiment. Il préfère se projeter dans l’avenir. Tout en réaffirmant sa proximité, son amitié avec Bertrand Delanoë, il s’en distingue en se refusant à donner une consigne de vote. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’abstiendra. Dans une formule sibylline, il précise « Je voterai, bien sûr, je choisirai au premier tour, j’éliminerai au second en fonction aussi d’ailleurs de ce que diront les candidats cette semaine. Que chacun le fasse en son âme et conscience, à partir de ses analyses et engagements, sans condamner celui qui ne pense pas comme lui : c’est ce que je suggère à tous ceux qui veulent bien m’écouter, me suivre parfois. »
Le premier signataire de la contribution « Besoin de gauche » appelle de ses vœux la constitution d’un pôle de cohérence, de stabilité autour du futur Premier secrétaire qui doit à ses yeux être « un repère pour les militants et les Français ». A ce titre il invite ses soutiens à ne pas tomber dans « l’abstention récurrente, dans l’abstinence, de faire la grève du parti ».
L’ancien ministre de Lionel Jospin sait toutefois que le vote des militants ne mettra pas un point final à la problématique actuelle « le PS aura un leader, légitime mais fragile, mais il n’aura pas de direction ». En effet, le risque, réel, est d’avoir demain un Premier secrétaire qui soit minoritaire au Conseil National, le parlement du parti.
En tout état de cause, et c’est une bonne nouvelle, Pierre Moscovici n’entend pas, malgré ses déconvenues, jeter l’éponge. Il sait que le temps joue pour lui et que son principal tort est sans doute d’avoir eu raison un peu trop tôt. Une attitude qui n’est pas sans rappeler des propos de Jaurès “Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir “.
Je trouve votre site, au fil de mes pérégrinations sur Internet. Vraiment, il n’y a plus de gauche. Vous ne pensez vraiment qu'à Sarkozy.
Etre de gauche, c’est se consacrer passionnément à la progression de la société dans l’intérêt de tous les hommes. Vous ne la ferez pas progresser en faisant des papouilles aux citoyens – oui, je vise le CARE de Dame Martine ! – vous y parviendrez si vous proposez des moyens d’en modifier les fondamentaux sans casser la baraque.
En voici un : supprimez demain notre armée, en quasi-totalité. Elle nous mettrait en danger en cas de conflit – même si nous n’y participions pas, ne servira jamais plus à rien et coûte 35 milliards par an. Sa suppression nous permettrait un formidable progrès.
J’ai écrit un ouvrage en ce sens. Il s’appelle «Il faut supprimer l’armée française ». Il sort aux Éditions Dangles.
Qui suis-je pour tenir ce langage ? Un simple citoyen.
Dans quelques jours, j’ouvre bientôt un site dénommé comme le livre.
Très cordialement.
Pierre-Marie GUILLON
Rédigé par : Piere-Marie GUILLON | 01 octobre 2010 à 11:26